Interview de la star internationale Sarah Lancman

Sarah lancman

 

22 mai 2017

Sarah Lancam, étoile montante du jazz a fait l’honneur de nous accorder un entretien dans le cadre de sa venue au diner-concert organisé par Steven Gargadennec le 3 juin prochain au Rafles Hotel Le Royal. Cette star internationnale a déjà deux albums à son actif « Dark » et « Inspiring love ». Elle a remporté également le Grand Prix du festival de Montreux en 2012.​ Lors de cette événement Sarah sera accompagné du trio Giovanni Mirabassi.

Comment passe-t-on du piano à la composition et de la composition au chant ?

L’appel du piano a été assez naturel pour moi pourtant je ne viens pas d’une famille de musicien mais mes parents écoutaient toujours beaucoup de musique et spécialement du Jazz.

Le fait de passer du piano à la composition est lié, pour moi le piano est un instrument qui m’aide à poser et à transcrire ce que j’entends dans ma tête.

C’est souvent d’ailleurs l’inverse qui se passe :

Toujours dans des moments où je m’y attends le moins, par exemple lorsque je marche dans la rue, dans la salle de bain, ou dans les transports, j’entends une musique, un air qui vient naturellement.

S’il retient mon attention, je m’enregistre tout de suite avec mon téléphone pour m’en souvenir puis arrivée chez moi je réécoute pour le retrouver au piano et l’harmoniser.

J’ai souvent l’idée de musique et ensuite les mots viennent se poser.

 

A quel moment de votre vie avez-vous fait le choix du jazz dans votre parcours artistique ?

Le jazz a toujours été comme une évidence, je me suis toujours sentie comme rassurée en l’écoutant. Si je suis loin, dans n’importe quel endroit du monde si j’écoute de la musique et surtout du jazz je me sens tout de suite chez moi.

J’ai eu un parcours classique au conservatoire en piano et à 15 ans, j’ai pris des cours de piano et chant Jazz.

J’ai su tout de suite que le Jazz ferait partie de ma vie d’une manière ou d'une autre.

 

Quel âge aviez-vous quand vous avez pour la première fois chanté sur scène ? Et quelles ont été vos premières émotions, ce jour-là ?

Je crois que cela devait être au conservatoire, je devais avoir 9 ans et je chantais dans une chorale. Le moment de monter sur scène, l’odeur de la scène, l’adrénaline qui monte, le temps qui se suspend le temps d’une chanson : tout cela était magique pour moi. J’ai sentie comme une petite voix au fond de moi qui me disait que c’était le bon chemin.

 

« Inspiring love » est votre deuxième album, comment pourriez-vous le présenter en quelques mots ?

Pour moi, cet album est avant tout la preuve que les rêves sont possibles.

J’ai eu la chance de faire la rencontre du pianiste Giovanni Mirabassi qui m’a tout de suite reconnu comme une semblable. Il m’a poussé à croire en ce projet, ce rêve et ainsi écrire un album de Jazz comme j’en rêvais depuis toujours. « Inspiring Love » est selon moi un album qui exprime l’expression de l’amour inconditionnel qui nous pousse à nous dépasser, à aimer coûte que coûte sans rien attendre en retour.

 

Est-ce votre premier concert en Asie ? Etes-vous déjà venue au Cambodge ?

C’est tout comme, en tout franchise ça sera le deuxième ! mais le premier au Cambodge ! J’ai toujours rêvé de venir et c’est grâce à Steven Gargadennec qui nous a fait confiance que nous aurons le plaisir de pouvoir nous produire ici. Steven est une figure incontournable en tant que directeur artistique de la scène Jazz au Cambodge et plus largement en Asie et je le remercie pour son intérêt. Je me réjouis de vivre ce moment.

 

Que pensez-vous de la citation de Franck Zappa : « Le jazz n’est pas mort, c’est juste qu’il a une drôle d’odeur. » ?

Je la trouve drôle déjà parce que Franck Zappa n’est pas connu pour avoir un lien avec le monde du Jazz, et d’ailleurs c’était un magnifique musicien mais à ma connaissance pas de ce monde-là. C’est intéressant ce regard extérieur. Je pense qu’aujourd’hui on dirait surtout qu’il a changé de visage.

Le Jazz n’est pas mort, au-delà d’un style de musique c’est aussi un état d’esprit, un art de vivre et une manière de voir la vie.

Je trouve dommage en tant que jeune artiste que l’on mélange souvent les choses à des fins commerciales comme si le Jazz était « has been ».

On fait ainsi de la pop et on le fait passer pour du Jazz, et inversement c’est pour cela que les gens qui achètent les disques ne s’y retrouve plus selon moi.

Pourtant je reste intimement convaincue que la musique peu importe son style, sa langue et ses frontières, peut avoir du succès si elle va de cœur à cœur. Il suffit d’être vrai car le public ne se trompe jamais.

 

Question selon Marcel Proust :


Quel est l'acte politique que vous admirez le plus ?

Je dirai l’unité d’un même peuple pour la cause de son pays.

 

Quel serait votre plus grand malheur dans votre vie ?

Oh, difficile…. je dirais de perdre les gens que j’aime ou d’être loin d’eux.

 

Quel a été votre plus grand bonheur ?

Mon plus grand bonheur a été lorsque nous avons réussi la compagne de crowdfunding pour partir à New York enregistrer. Nous avons réussi et dépassé notre objectif en moins d’un mois et ce moment restera gravé en moi.

 

Jean-Marc ALLIER

 

Les billets sont disponibles sur le site www.last2ticket.asia.

Pour toutes informations : ijf.phnompenh@gmail.com.


Affiche sarah lancman

 

 

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